L’actualité internationale est riche en information sur un ensemble d’accidents d’avion.
Les deux hélicoptères avec les équipes de la télé-réalité de « Dropped ». Improbable accident entre ces deux oiseaux volants et dont la vidéo même surprend connaissant la qualité des pilotes. Mais jusque-là personnellement, je n’allais pas douter.
Le crash de l’A320 près de Digne en France a été mon déclencheur afin de comprendre de nombreuses ombres ou théories arrangées tels suicide, erreur de pilotage… Mais il y a eut d’autres aéroports, de la Hollande en passant par Moscou, de la Malaisie au Mali… des avions de grandes lignes, des hélicoptères avec des personnalités…
Ce qui m’a de suite interpellé c’est : 8 à 12 minutes sans qu’on ne sache ce qui ce passe, sans lien avec la tour de contrôle et en descente. C’est long 8 à 12 minutes. La presse affiche que la vitesse a été augmentée en descente : ce journaliste connait-il l’inertie? Et si le pilote cherchait à remonter par ce qu’il était en décrochage? Le fait qu’il cherche à modifier la poussée en modifiant la manette des gaz à plusieurs reprises prouvent deux choses : la première qu’il n’est pas suicidaire, ce qui rebondit sur la seconde qu’il cherche à se sortir d’une situation critique.
Un suicide est un acte égoïste. On entraîne très rarement des personnes dans sa mort tel pour se jeter sous un camion en tant que piéton ou avec sa voiture, et en faible nombre sauf les suicides collectifs comme pratiquent des sectes, dont la majorité des membres ne valideront pas le suicide d’ailleurs.
Pour se suicider, on choisit d’abord comment on va mourir, puis quand, ou, on entre dans un détail qui sera de mettre fin à ses jours très rapidement et sans trop de souffrance. Bien souvent on s’y prépare et parfois passe à l’acte sans aboutir avant de recommencer. Les environnements sont isolés ou publics. On cherche à s’éloigner ou au contraire montrer son désarroi comme un appel au secours. On se prédispose à, on a la volonté de, on ne voit pas le bout du tunnel, on vit dans un environnement sombre, stressant, en désaccord sur tout ou parti de soi-même. On s’y sent mal. Ceux qui vont commettre l’acte n’en parlent que peu, parfois ils se confient à autrui en évoquant d’en finir. C’est une notion de fuite. La réalité est parfois déconnectée dans l’affectif, c’est à dire qu’on perd une estime de soi, une confiance, on se sent dés-aimé, etc. Le suicide représente alors une solution pour ne plus souffrir, ne plus se battre, ne plus subir.
De fait, Andréas Lubitz n’a pas provoqué son suicide en utilisant l’A320.
Considérant cela, j’ajouterais ces réflexions :
– Le suicidaire met tout en place pour laisser un message d’explication du pourquoi on va commette cet acte, ce qui ne semble pas le cas pour Andréas Lubitz (j’ai lu qu’il voulait que son nom soit retenu par le monde entier : pure spéculation!).
– Qui plus est, les conversations entre le pilote et copilote sont enjouées : en 10 minutes il basculerait dans l’envie de « suicider 150 personnes avec lui » ?! Une personne bipolaire pourrait le faire éventuellement, mais n’aurait pas été recrutée par une compagnie aérienne.
– Il faut un déclencheur ! Là encore, je n’ai rien lu qui permette un acte de suicide.
– On entend une respiration dans le cockpit, soit celle d’Andréas Lubitz. D’après des experts qui ont écouté cette bande, cette respiration est celle d’une personne sous masque à oxygène! Se suicide-t’on en mettant son masque à oxygène?
– Durant les 8 à 12 minutes et la dernière avant le crash, personne ne répond à la tour de controle, mais s’ils ne pouvaient tout simplement pas, ni le commandant de bord, ni son copilote?!
– De même, le copilote refuse d’ouvrir la porte au commandant de bord : là aussi, et s’il ne pouvait pas?
– les problèmes de vue du copilote échapperaient aux contrôles médicaux drastiques des employés sur des vols des compagnies aériennes comme celle de la Lufthansa, une des meilleures au monde?
– La vitesse a été augmentée en descente. Mais le copilote a donné des poussées de gaz à plusieurs reprises en pilotage automatique. Et si Andréas Lubitz cherchait à modifier la poussée en modifiant la manette des gaz à plusieurs reprises? Ce qui prouverait deux choses : la première qu’il n’est pas suicidaire par ce que la seconde il cherche à se sortir d’une situation critique. Dans tous les cas, on ne se suicide pas par a-coups!
– Enfin , entrainer 150 personnes dont ses collègues qu’on apprécie visiblement dans une montagne en mettant 8 à 12 minutes l’avion dans le silence en descente puis 1 minute en piqué sur une montagne, c’est très long pour un suicide qui semble décidément bien désorganisé.

J’ai analysé les quelques photos d’Andréas Lubitz dont le profil montre bien une personne inquiète, soucieuse, angoissée, perturbée, un peu triste même. Personne assez peu communicante sur lui-même, isolée, introverti, pas forcément sociable ni désagréable. Son sommeil devait être troublé et nécessitait d’être régulé notamment afin d’exercer son travail je présume. C’est surement aussi dans cet esprit qu’il s’est fait soigner par ce que je pense qu’il aimait son travail. Il devait avoir un besoin de grandeur, d’aboutissement au dessus de ses capacités ce qui animait ses angoisses. Le reste de ce que j’ai profilé est antinomique avec un suicidaire : méthodique, rigoureux, sportif, ayant des projets, boulimique de réussite, ne devait s’accorder qu’à aller chercher la première place, protecteur, pointilleux discret, ayant la notion du service. Il devait avoir une passion, quelque chose qui l’animait et pour laquelle il tenait. Il présente un profil de bâtisseur telle famille ou établir un foyer etc.
Ce copilote, Andréas Lubitz n’est, selon tous les éléments dont je dispose, pas le terroriste qui a commis le crash, il a tenté de sauver l’appareil et j’aimerais que sa famille le sache si cela peut apaiser leur douleur, ainsi que toutes les familles en deuil des suites de ce crash.
Et si je défends ma thèse d’un acte terrorisme c’est justement par ce que ce genre de crash est trop fréquent. Alors que les cahiers des charges sécuritaires sont de plus en plus pointus, on découvre des failles dans des « cerveaux virtuels » embarqués. Des failles qui autorisent des infiltrations de types cybercriminelles. Et je ne peux m’empêcher de penser à ce fait : une vieille affaire d’attentat aux Etats-Unis d’une voiture, dont les occupants étaient « précieux » pour une grosse affaire juridique, qui a été téléguidée à distance vers un crash.
Nadine TOUZEAU
Profiler, net-profiler
04/04/2015
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